les insectes de Tchnernobyl

Ce que j'ai appelé notre Tchernobyl, villa taguée « gothic» face à l'usine abandonnée JLG, près d'un passage à niveau, une voie ferrée coupant la route disparaissait sous les herbes, véritable décharge avec en arrière-fond ces cheminées alignées évoquant celles d'un camp de concentration, endroit délétère, les trois fois où l'on y est allés, quelques minutes après être arrivés, nos jambes étaient infestées de minuscules bestioles noires. L'endroit était à l'image de ce qu'il inspire dans le film. Les démangeaisons avaient duré plus de deux semaines. Après, on a évité.

Je n'ai jamais souligné le trash dans ce film, si je l'ai fait par le passé dans des premiers romans, sans en être complice je pense. Catherine Lapeyre, le personnage central d'Outre Tombe, dans les situations les plus désespérées, les plus noires, les plus inconfortables, à être, seule, sur Terre, trouve toujours une fleur à cueillir, en passant, l'idée venait souvent de Pamela Stanford, je voulais du vécu, cela évite considérablement au film de sombrer dans le trash, un trash immédiat pour lequel je n'ai guère d'attirance. Outre Tombe échappe à ce genre, aux genres, même si les lieux, choisis, s'y prêtent. Le film est dans une autre dimension, plus intérieure, presque totalement subjective.

Alexandre H. Mathis

plans tournage non retenus au montage ; retenus dans le bonus du dvd 

Dansons sur les rails