Michel Marmin : un espace d'après la mort de Dieu – et du cinéma !

« Envoûtant, avec une ouverture foudroyante, ce n'est pas La Femme sur la Lune, mais the woman in the waste land. Suspense ontologique total. Pamela Stanford comme exfiltrée d'un autre temps dans un espace d'après-Apocalypse. Un espace d'après la mort de Dieu – et du cinéma ! Fascinant de beauté - au-delà de la morbidité.

Pamela Stanford incroyablement bandante (constat). La tragédie est écrite sur le visage de Pamela Stanford, et cadencée par son pas... La troisième heure tient les promesses des premières, le chant de la désolation s'amplifie, le film a quelque chose de cathare (même les ruines de l'église évoquent celles de Montségur).

Encore plus superbe que les deux précédentes, la partie ferroviaire est fantastique. Elle m'a rappelé L'Etude aux chemins de fer de Pierre Schaeffer et Different Trains de Steve Reich.

Une grande leçon de ténèbres – la route dans le brouillard surtout, stricto sensu dantesque. Et les tournesols. Et Pamela Stanford renvoyée des enfers... »

Michel Marmin

écrivain, scénariste de films de Gérard Blain

" Alexandre Mathis dont le tout récent Outre Tombe (2019) est un exemple peut-être unique de cinéma intrinsèquement poétique, se déployant dans l'espace-temps comme la poésie chinoise, chaque plan (ou chaque groupe de plans) étant une manière d'idéogramme, irréductible à la logique occidentale du sujet-verbe-complément ou, dans l'écriture cinématographique, au prosaïque champ-contrechamp."  Michel Marmin, Cinéphilie vagabonde (Pierre Guillaume de Roux éd., 2020) 

Ci-dessous Pamela Stanford dans Outre Tombe / Haunted Earth 

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" La tragédie est écrite sur le visage de Pamela Stanford,

et cadencée par son pas." 

Michel Marmin